CAVERNA – du 16 mars au 23 avril Simon Paccaud

Vernissage jeudi 16 mars 2023, dès 18h

Lors d’un voyage en Sardaigne, Simon Paccaud et sa compagne Florence découvrent une carrière, qui semblerait être l’un des lieux d’extraction à l’origine de la lithographie. De là, démarre une recherche qui se développe en tirages argentiques et impressions sur papier, semi-rêvée, semi-possible, une narration qui trame «le début d’une grande histoire», qu’il présente au Labo ce printemps 2023. C’est une série de nouvelles pièces reliant deux de ses formations, la lithographie et la menuiserie. Ce projet sera ensuite présenté dans un deuxième temps à Marseille.

Au point de départ, ce lieu aux apparats mystiques, archivé avec les moyens du bord, la révélation enfouie se cachant encore dans les films noir et blanc mets dans un état d’attente d’un possible à découvrir. Un mystère plane et l’on ne se sait pas se qu’il se cache derrière ces pierres tout comme sur ces pellicules. Ces images une fois développées, vont être sélectionnées, recadrées et imprimées de manière unique.

A l’atelier de lithographie de Renens, dans une dynamique intuitive Simon multiplie les processus, dans une rapidité et précision d‘action qui permet une production d’œuvres, dont les tirages sont tous différents : avec Nayla Younes, deux séries d‘éditions paraissent, une de sept tirages d’une couleur et l’éditon trois couleurs de 30 exemplaires tous différents, des surimpressions dans des ordres aléatoires. L’énergie englobant ce projet provient de ces dynamiques collaboratives créant des liens attentifs aux hasards, comme cette phrase punchline qui apparaît lors de la réalisation de la deuxième édition avec Tara Ulmann, deux couleurs 6 tirages noirs et roses. Déchirement d’images, gestuelle appliquée, placement de carte qui se joue comme un jeu de Memory, dans un rythme en cadence qui semble une course sans pause jusqu’à sa résidence au Labo avant le montage de l’exposition.

Des meubles en bois, sur lesquels sont accrochés, disposés différents formats imprimés, reprennent le modèle créé par son arrière grand-père, une étagère nommée «porte-cuillère».

Ces peintures vivantes l’une à côté de l’autre vont être activées par l’artiste durant la période d’exposition. Remplies de petits objets glanés, cristallisant un espoir ou portant en eux une lecture crée par la composition des tirages imprimés sur petits formats, des cartes postales imbriquées entre d’autres objets aux significations qui nous resteront énigmatique. Une magie émane des choix.

L’artiste y compose une narration, comme sur une partition, les objets dessinent un cheminement épars, une suite de notes sur des lignes, une musique riche de sens aux rébus multiples qui résonnent dans les étages de ces structures en bois de chêne. Ces petites fenêtres, ressemblent à des autels, des tableaux relatant l’accumulation de souvenirs. Lieu de recueillement.

Des petites cavernes, des grottes aux profondeurs abstraites, les images évoquent ce moment de retrait ou de dévotion. Un refuge escarpé mais mieux que rien, un lieu ou l’on peut se balader. Les aspérités brutes aux dimensions inconnues et non perceptibles créent des espaces intimes. On découvre en descendant dans l’espace obscurcit de la cave, un film monté par Charlotte Rocchi sur le rythme amené par la voix off de Simon qui nous raconte…

Karen Alphonso

L’exposition est visible jusqu’au 24 avril 2023.

L’exposition est visible jusqu’au 23 avril 2023.

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