Thomas Bonny Jelouzas ou la révolte de la catelle du 8 septembre au 30 octobre 2022
JELOUZAS titre principal de l’exposition, fait référence à la fameuse technique portugaise des « azulejos » : un ensemble de carreaux de terre cuite assemblés afin de constituer une image de grand format. Le choix de déterminer le titre de l’exposition à partir d’un anagramme évoquant cette utilisation spécifique de la céramique permet à la fois d’énoncer cette source formelle de façon indicielle, mais surtout de révéler le processus de travail élaboré pour la réalisation des pièces présentées, en amenant les notions de jeu, de connexion et d’assemblage. La Révolte de la Catelle, sous-titre de l’exposition, évoque avec une pointe d’humour une dimension plus subversive. Les catelles réunis ici ne cherchent pas à construire une image définie, elles sont assemblées en évitant d’établir un ordre ou de suivre une logique visuelle trop évidente. Chacune des pièces est envisagée comme une structure issue d’un assemblage d’éléments d’origines diverses et disparates, où la forme de la pièce et le contenu interagissent pour produire des associations inédites. L’ensemble des pièces (2 à 5) portant le même nom poursuit une recherche déjà explorée dans la série Back to Wall 2019- 2020 (pièce 1). Une relation au mur, aussi bien comme sujet que comme support. On y retrouvait des plantes grimpantes, des briques, des systèmes d’accroche ou l’emploi de techniques comme le graffito ou la gravure sur paroi. Mais à travers l’utilisation des catelles, une nouvelle dimension architectonique s’offre à l’artiste. Chaque pièce comporte également la notion d’épisode qui induit l’idée d’un développement dans l’appréhension et l’utilisation de ce matériau. En face, les éléments de la série des Brief ideas 2022 fonctionnent comme une frise. Les céramiques représentent un flux d’idées en mouvement. Elle dialogue avec les peintures murales pour créer un pan de mur composé ou dynamisé par différentes perspectives. Au sous-sol, deux céramiques plus anciennes sont exposées sur socles dans une ambiance tamisée. Éris, (pièce 14) incarne la déesse de la discorde qui, de par sa nature à tendance à s’inviter ellemême. Sa présence est également liée à une volonté de l’artiste de laisser une place dans l’exposition à un(e) invité(e) surprise. Alpha, (pièce 15) fait référence à la phase de préparation de l’exposition où des anciennes affiches de concert du chanteur Alpha Blondy recouvraient la vitrine du Labo, semant le doute quant au statut de l’événement à venir. Le Labo Boulevard Saint-Georges 5 1205 Genève – CH info@espacelabo.net espacelabo.net
Vernissage mercredi 7 septembre 2022
Le 30 septembre: Piano Solo Concert, » Multiplicité », Dollar Mambo
Sophie Alphonso Jérome Baccaglio Hugo Baud Giulia D’Avenia Henry Drake Lucas Erin Nelly Haliti Fanny Laumonnier Apnavi Makanji Lyla Marsol Claire Mayet Guy Meldem Felipe Monroy Matteo Moschella Simon Paccaud Konstantin Sgouridis Ismael Taha
Dans la cuisine, exposition des œuvres en stock Leila Amacker Alexandre Bianchini Josse Bailly Basile Dinbergs Diego Castro Basile Dinbergs Guillaume Fuchs Nelly Haliti Mara Krastina Hayan Kam Nakache Yoan Mudry
Le 20 aout, pour le finissage Vermino aka Simon Paccaud et Shayu aka Lea Meier au labo, une soirée mythique.
Il faut imaginer des grenouilles sur des chaises longues en train écouter du g funk et de boire du cranberry juice au bord de la piscine (Josse Bailly)
MINDFOCUS, un titre hypnotique comme l’affiche F4 visible en Ville de Genève les premiers jours du mois de mars. Une forme cylindrique ondulée, un zéro au volume vibrant par ses lignes créant un dynamisme optique.
La Box 3 – NWVM
MINDFOCUS du 11 mars au 12 mai 2022
En arrivant au boulevard Saint- Georges numéro 5, l’enseigne présente deux œuvres rétro-éclairées. D’un côté, un cercle aux multiples traits, de plus en plus carrés, ressemble à une pupille, et sur l’autre face une sorte de tracé peigné. Un projet double face comme le flyer de l’exposition. En cette période de l’équinoxe de printemps 2022, chaque face de l’enseigne lumineuse est réalisée par l’un des deux artistes invités: Nicolas Wagnières et Valentin Merle.
Dans la vitrine, une tapisserie graphique en noir et blanc, reprend le motif du zéro annonçant l’exposition MINDFOCUS de l’affiche F4. Une forme cylindrique aux bords arrondis et zébré noir et blanc se déploie dans la vitrine. Un tube au bord arrondi se développe et s’entortille créant un motif répétitif, un papier peint imaginé par Nicolas Wagnières sur lequel sont accrochés deux tableaux de Valentin Merle.
L’ondulation dessinée serpente le long du mur et lie pièces indépendantes l’une de l’autre, dont les pratiques se répondent par leurs différences et leurs ressemblances. On y devine la trace du pinceau de Valentin, un chemin, une sorte de zigzag aux bords arrondis, un S, un Z ou une route, un cheminement, une ligne.
En entrant dans l’espace, nous découvrons des oeuvres qui se rapprochent par les gestes, les traces visibles et la rythmique ponctuée et se distancient quand à leur techniques et matériaux.
Deux grandes peintures à l’acrylique sur des toiles de lin, aux lignes rigoureusement tracées donne l’illusion du relief et par la proximité des traits, l’apparition d’une vibration affecte la vision et donne l’impression de mouvement. La référence au travail de peinture optique de Bridget Riley et au mouvement d’Op Art est évidente.
L’amoncellement de traits troublent notre vision créant une kinesthésie, une perception nouvelle qui donne presque le vertige. Une légère vibration optique fait aussi onduler les formes suggérées aux volumes dont on entend la pulsation, un rythme, celui d’un son inaudible, aux basses gonflées dont le tableau serait la visualisation.
Le travail de Valentin Merle sur toile tendue au gesso, des motifs répétitifs créent un rythme visuel appliqué. Les peintures sur tissus qu’il assemble tel un patchwork ressemblent à ces motifs aux variantes tribales à l’encre de chine sur papier encadrées, sous verre, à l’aquarelle ou à l’encre de chine semblent-elles aussi cousues mais ce n’est qu’une illusion. Ces demi-cercles à l’encre de chine réalisés au pinceau donnent l’effet de tampon imprimés à la forme d’un 45 tour. Ces demis-cercle créés à la main semblent sortis d’une machine à impression. Les techniques se confondent, ce que l’on pourrait croire mécaniquement réalisé est en fait manuel et à l’inverse le manuel paraît.
Les dessins de Nicolas Wagnières si précis et impressionnant pour la méchanique gestuelles, trouble par la possibilité humaine de leur réalisation.
Sur le mur de gauche, on trouve la pièce maitresse de cette série un dessin au stylo bille au multiples lignes concentrique, un cercle encadré dans un cadre carré. Des micros imperfections dues à l’usure des stylos donnent un grain analogique.
Déployées ici sur divers supports, peintures sur toile, dessins sur papier, peintures sur tissus et papier peint, les oeuvres sont à découvrir jusqu’au 7 mai au Labo.
Karen Alphonso
MINDFOCUS, un titre hypnotique comme l’affiche F4 visible en Ville de Genève les premiers jours du mois de mars. Une forme cylindrique ondulée, un zéro au volume vibrant par ses lignes créant un dynamisme optique annonce l’exposition MINDFOCUS qui met en dialogue les dernières oeuvres de Nicolas Wagnières et Valentin Merle.
Comme point de départ, la trace. Elle va se développer sur différents supports par des techniques diamétralement opposées. La création de la répétition est réalisée par un geste manuel ou une technique de reproduction. Des formes cylindriques paraissent, se développent et dessinent des courbes, des cheminements, qui s’entrecroisent jusqu’à reformer un cercle.
Des teintures naturelles, de l’aquarelle, font opposition au trait pointilleux du bic, de l’acrylique et des scotchs. Les gestes des artistes, qu’ils soient mécaniques ou manuels, se répondent malgré leurs contrastes.
*Le projet curatorial La BOX consiste prolonger l’activité artistique de l’espace d’art indépendant Le Labo, en installant, à l’extérieur de l’arcade, une enseigne lumineuse en hauteur, perpendiculaire aux vitrines de l’espace. Conçue comme une plateforme d’exposition alternative, visible de jour et de nuit indépendamment de la fluctuation des restrictions sanitaires et de la distanciation sociale. Ce projet est soutenu par La Loterie Romande, le Canton de Genève et la Ville de Genève.
** Op art, ou art optique, est une expression utilisée pour décrire certaines pratiques et recherches artistiques faites à partir des années 1960 et qui exploitent la faillibilité de l’œil à travers des illusions ou des jeux d’optique.
Alan Bogana Bertrand Dezoteux Joelle Flumet Valentina Pini
Video programme en boucle Ecran A (extérieur) Joëlle Flumet Les Habits neufs 2019 Film d’animation, ultra HD, 2’15’’, muet (boucle) Réalisation: Joëlle Flumet Production: Fonds cantonal d’art contemporain, Genève
Commande publique produite dans le cadre du projet MIRE – Présentation d’œuvres audiovisuelles dans les gares du Léman Express. L’animation, dont le titre s’inspire du conte de Hans Christian Andersen “Les Habits neufs de l’empereur”, se compose de six séquences. Dans chacune d’elles des stands de foire, qui se ressemblent, font écho aux gares du Léman Express. Le temps passe, les atmosphères changent, dans des codes de couleurs très simples qui évoquent les quatre élèments et les saisons. Les actions qui se déroulent alentour, plus ou moins absurdes, renvoient au décalage qu’il y a entre l’attente, le transitoire et les évènements singuliers et imprévus qui peuvent parfois surgir. L’œuvre s’appuie sur la notion de non-lieu définie par l’anthropologue Marc Augé: zones de passages, espaces interchangeables, dans lesquels l’être hu- main ne vit pas et reste anonyme et avec lesquels il a plutôt une relation de consommation. Joelle Flumet
Alan Bogana Ionize Ionize! 2020 Vidéo 4K 10 min Edition de 5 + 1 EA + 1 CE
« Ionize Ionize! » est un essai vidéo spéculatif et fictif. Il a été tourné dans une usine de détecteurs à scintillation en Hollande. Au cœur du fonctionnement de ces détecteurs on trouve les scintillateurs : des matériaux translucides qui émettent de la lumière lorsqu’ils sont frappés par différents types de particules invisibles, comme par exemple des électrons, des rayons gamma ou des rayons X. Ces détecteurs de rayonnement sont utilisés dans différents domaines, comme les scanners d’aéroport, l’imagerie médicale et dans la recherche, notamment au CERN. L’œuvre prend comme point de départ les propriétés uniques de ces matériaux, qui révèlent des phénomènes autrement invisibles à nos sens, et les associe librement à une série de considérations spéculatives, utopiques et futuristes sur la destination de l’humanité.
Valentina Pini Water into Wine, 2020 Video full HD, 6’56’’, two channels sound SOUND: Micha Seidenberg CAMERA : Loris Ciresa Water into Wine montre une formation sculpturale énigmatique et étonnante. Nous voyons différents verres empilés en forme de tour, deux verres identiques sont en contact par leur extrémité, de sorte qu’un liquide aqueux reste enfermé. Les tours de verre, remplis par des solutions colorées, posent comme des personnages qui rappellent une pièce de théâtre dadaïste devant un rideau violet. Les coupes rapides de la caméra et les gros plans capturent des images dans lesquelles on aperçoit des gouttes glisser entre des verres etl’apparition de doux tourbillons. Dans Water intoWine, Pini nous présente une variation artistique d’un simple tour de magie, qui est en réalité un simple processus physique: un échange de liquide entre de l’eau et du vin dans un environnement spécialement conçu à cet effet.*Traduction d’un extrait du texte pour l’exposition «Curiosity killed the cat» écrit par Deborah Keller, curatrice de la Kunsthalle Arbon
Video Still, Valentina Pini, Water in Wine, 2020
Bertrand Dezoteux Harmonie, 2018 Vidéo HD, 1920×1080 pixels, 16/9, couleur, Son stéréo Durée : 20min Année de production : 2018 Cette vidéo à la croisée de la science-fiction et de la comédie musicale, relate les aventures de Jésus Perez, un envoyé de l’espèce humaine sur l’exoplanète Harmonie. Celle-ci tient son nom de ses paysages aux géologies arc-en-ciel, mais aussi d’une bizarrerie génétique qui permet à ses habitants, aux voix enchanteresses, de se reproduire entre eux sans distinction d’espèces.
Chargement des commentaires…
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.