Catégorie : actualité

mercredi : 15h à 19h
jeudi : 17h à 21h
et vendredi : 15h à 19h
samedi : 13h-17h

À travers cinq fragments inédits issus de son dernier film Psychomanteon, JD Schneider dévoile un dispositif permettant de créer un pont en direction de l’au-delà…

Le Psychomanteon devient ici une métaphore et un dispositif poétique : un miroir tendu vers l’invisible, un espace de projection où passé et présent se rencontrent.

Inventé par le psychologue Raymond Moody dans les années 1990 pour permettre aux gens d’entrer en contact avec «?les mondes invisibles?», le psychomanteon s’inspire de l’oracle des morts de la Grèce antique. C’est un cabinet noir, insonorisé, dans lequel ne restent qu’un fauteuil et un miroir incliné pour ne jamais refléter le visiteur. L’intérêt de ce dispositif est de renvoyer l’image de l’invisible : il transforme un miroir en écran de projection intérieure.
Dans ce noir profond, le regard se détache du réel et l’esprit commence à projeter ses propres images, sensations ou présences. Le psychomanteon devient ainsi une porte vers l’inconnu, un lieu où l’on traverse l’entre-deux — ni l’au-delà, ni l’ici-bas, mais la zone intermédiaire où l’invisible affleure.
Le cabinet devient un espace liminal, un seuil entre les mondes.
Historiquement, le dispositif est aussi utilisé à des fins thérapeutiques : accompagner un deuil, sonder la mémoire, ouvrir une zone d’introspection.
Il peut également devenir un outil créatif : déclencher des visions, stimuler l’écriture, explorer de nouvelles idées, accéder à des images que la vigilance ordinaire ne laisse pas émerger.
L’exposition suit le même principe.
Elle sinue et explore les mondes d’à-côté, ce qui circule hors champ, ce qui se révèle lorsque la frontière se fissure. Chaque vidéo fonctionne comme une variation de ce seuil : une manière d’entrer dans le noir, d’y percevoir quelque chose, d’y être affecté.
Le psychomanteon n’est pas un miroir. C’est une porte.

L’exposition est réalisée grâce au soutien de la Ville de Genève de la Fondation Inarema et de la Fondation Hans Wilsdorf