Alors que le programme annuel était défini, les expositions prévues se voient repoussées par mesure de précaution. Un trouble indéfini ne permet de prévoir une rentrée et organiser la communication des futurs événements de fait, imprévisibles.
Dans une situation complexe comme celle d’aujourd’hui, l’activité d’un espace ayant d’art pignon sur rue ne peut s’arrêter, je pense à diverses solutions. Donner une bouchée d’air et des réflexions autres que celles anxiogènes qui nous submergent actuellement est nécessaire.
Dans ce but, je compte revenir sur les réflexions que le Labo a abordées par le passé, touchant aux temporalités autres, et de les mettre à profit de cet interstice qui s’est recréé par l’effet actuel de mise en suspens. Le Wall Paper project est pensé dans la lignée du programme des Waiting rooms de 2018 qui avait exploré les espaces laissés libres entre deux expositions. La situation actuelle permet de réactiver ce concept sous un nouvel angle / à travers un nouveau prisme, pour en dégager une forme d’intelligence de ce que nous expérimentons. Réfléchissons sur cet interstice, cet entre deux : entrant en résonance avec le présent, les projets de 2018 dégagent un nouveau sens.
Le Labo est fermé au public et propose en vitrine des projets éphémères. Dès le 10 juin 2020, vous pourrez découvrir les propositions des artistes qui seront affichées l’une après l’autre dans un ordre aléatoire.
Depuis le mois d’avril, une programmation immatérielle se voit aussi rappelée à l’ordre du jour, solution adéquate et propice dans une période sans contact possibles. Le programme de vidéo Split screen est pensé dans cette lignée: diffusé en deux temps, visible en ligne et à travers la vitrine du Labo, tout le mois d’avril.
Une performance aura lieu en vitrine, le 15 mai, et le projet Joyfully Waiting ouvre aussi un deuxième volet, cette fois sous forme de podcast en ligne, dès le 17 mai 2020.
KA