Jérôme Baccaglio a une pratique exclusivement dessinée. Dans son travail cohabitent des formes et des motifs pré-existants qu’il reproduit méticuleusement. Ses dessins, sans être narratifs, cherchent leur précaire équilibre entre érudition et futilité. Souvent montrés nus, sans encadrement, ils se lisent comme une partition ou une page de livre. Des figurations élusives et des logos bancals ponctuent les feuilles et créent un rythme squelettique. Le papier, comme un espace semi-hostile et fragile, vibre sous le poids de motifs qui rappellent autant le grand héritage du dessin que la solitude de sa pratique.
Dans une tentative de ralentir le flot d’image auxquelles il choisit de s’exposer, Jérôme Baccaglio les sélectionne, les re-mobilise à compte personnel. Avec une modestie qui sied au dessin, il conçoit son vocabulaire graphique à la fois comme réceptacle et répertoire de signes dont l’agencement laisse beaucoup d’espace à l’interprétation personnelle.
Extrait du communiqué de presse En tonnes et en grammes 2018 – Project space du Centre d’art contemporain
Jérôme Baccaglio est né en 1983 aux Philippines. Il obtient un Master en Arts Visuels à l’Ecal en 2015. Il a notamment participé à des expositions à Ribordy (Genève), Circuit (Lausanne) et la Fondation Ricard (Paris). Il vit et travaille à Genève.
Sélection ’Hejma Doxa / Anthropocenus Park’, Circuit, Lausanne, 2011?;’Cellar Space Project’, Ribordy Contemporary, Genève, 2012. ’Dear Peggy’, Galerie Treize, Paris, 2013?;?’Gestes Fossiles’, Quark, Genève, 2014?;?’Life Is a Bed of Roses’, Fondation Ricard, Paris, 2015?;?’Omni/Snippet’, Sillicon Malley, Lausanne, 2016?;?‘Utopias are more or less fascistic’, Nicolas Krupp, Bâle, 2017. Résidence au Centre d’art contemporain, Genève, 2018?;?‘P pour Welcome’, La Placette, Lausanne, 2019?; ‘The Replacements’, Bellpark Museum, Lucerne, 2019;?’Lémaniana’ au Centre d’Art de Genève, 2021?;? ‘Rêves de rat’ au MCBA de Lausanne, 2021.
Save the date : 27 janvier Ouverture spéciale le samedi 27 janvier 2024 de 17h à 22h à l’occasion de la sortie des nouveaux numéro de la revue la robe n°5, le robe n°6 et la robe n°7. Lecture et apéro dinatoire
Owlet vision in a blinding time — Part I 14 09 23 — 30 10 23
Une proposition curatoriale de Karen Alphonso et Ceel Mogami de Haas
Sarah Burger Anne-Charlotte Finel Vianney Fivel Andreas Hochuli Alec Mateo Alexandra Martens Serrano Lou Masduraud Arnaud Sancosme
Vernissage jeudi 14 septembre dans le cadre de la Nuit des Bains + GENEVA ART WEEK Performance de Alec Mateo 19h30
Ouvert de jeudi à samedi de 15h à 19h et dimanche de 11h à 17h* *Horaires spéciaux durant la Geneva Art Week
Ouverture des portes 18h Combo Kitchens par Vanessa Urben
Du 17 au 29 octobre 2023: programme de films projeté hors murs, au Cinéma Dynamo du Centre d’Art Contemporain Genève (du mardi au dimanche de 11h à 18h – entrée gratuite au Cinéma).
For the fifteenth anniversary of espace Labo, in collaboration with Ceel Mogami de Haas, we have imagined an exhibition project which will open this fall and will evolve until spring 2024.
Over the course of our discussions, the idea of giving shape to a collective exhibition project was born, which stems from Ceel’s ongoing research on the cultural history of gardens. What particularly interests us is considering the garden as a political, social, ecological and artistic laboratory and a space of resistance and experimentation.
A series of exhibitions will take the shape of gardens and explore how gardens and resistance are related, how their histories intersect, and how their various occurrences in the visual arts illuminate this affiliation. This exhibition also recounts the different ways in which humans and non-humans approach this resistance.
The exhibition cycle, titled Owlet vision in a blinding time gathers a group of international artists who will engage with these different topics and whose works, once distributed in space, will form a garden of love and care.
Née en 1984 à Genève (Suisse), Elisa Larvego y vit et travaille. Diplômée de l’École d’Arts Appliqués de Vevey puis delaHEAD– Genève, elle a exposé à la Temporary Chapel (Winterthur, 2020), au Théâtre de l’Orangerie (Genève, 2019), au théâtre LesHalles (Sierre, 2018) et au Printemps de septembre (2017). Elle a également participé à des expositions collectives à la Graves Gallery (Sheffield, 2020) au Centre photographique d’Ilede France (2019), au Museo de Artes Visuales de Bogota (2019), ou encore au KINDL (Berlin, 2018).
Task Failed Successfully, Du 11 mai au 18 juin 2023 Vernissage jeudi 18 mai dans le cadre de la Nuit des Bains
Henry Drake, Yan Pavlik and David Stearn
Les œuvres créées pour Task Failed Successfully explorent et questionnent la signification de l’échec, transformant ce dernier en un résultat en soi ou encore comme un état de fait. Ainsi, les productions examinent les conséquences d’un jeu qui se libère de ses propres règles et le prix qui en découle. Cette nouvelle intention nous permet d’élargir notre compréhension des objets et des gestes quotidiens qui nous entourent.
Task Failed Successfully est une tentative délibérée de créer une altération momentanée des possibilités offertes par les objets du quotidien. L’exposition repose sur l’idée d’une satire potentielle dans la manière dont les individus occupent l’espace autour des objets, révélant comment nous pouvons être emprisonnés par un design ou une perception. Si la perfection est inaccessible, l’échec est une certitude absolue. Par conséquent, Task Failed Successfully s’approche de cette réalité en permettant les libertés de l’échec et du jeu.
L’exposition est visible jusqu’au 11 juin 2023. Finissage le 10 juin à 19h
Task Failed Successfully Une proposition de Henry Drake
Henry Drake est un artiste suisse-britannique basé à Londres travaillant principalement dans la sculpture. Ses intérêts tournent autour des explorations matérielles et des nouveaux moyens de collaboration artistique. En 2019, alors basé à Genève Henry a acquis de l’expérience dans le commissariat et l’organisation d’expositions et d’événements réguliers, en tant que membre fondateur de l’espace d’artistes LIMBO.
Après avoir quitté LIMBO en 2021 et déménagé à Londres, les activités artistiques d’Henry se sont concentrées sur la conception et le développement d’outils dédiés à la fabrication du métal. L’intention d’Henry est de développer des outils qui fournissent aux artistes un langage particulier de fabrication et de manipulation de fil métallique. Actuellement, Henry utilise les outils pour naviguer entre les objets fabriqués industriellement et fabriqués à la main. Ses ambitions sont de partager les conceptions de ses outils et de voir quels résultats sculpturaux surgissent une fois qu’ils se retrouvent entre les mains d’autres artistes.
Task Failed Successfully @ EspaceLabo, Geneva
Henry Drake, Yan Pavlik and David Stearn
Task Failed Successfully’s artworks explore and revise the meaning of failure, transforming it into a deliberate result or state of existence. This is typically accomplished by scrutinizing the consequences of «playing incorrectly» and the price that comes with it. By reevaluating this intention, it enables us to expand our understanding of how we comprehend the everyday objects and gestures that surround us. Task Failed Successfully is a deliberate attempt to create a space for the momentary perversion of the designed affordances of everyday objects. The show is driven by the notion that it is not the object’s surroundings that constitutes its potential satire, but the way in which the people occupy the space differently which reveals to us how we may be imprisoned by a design or mode of perception. If perfection is unattainable then failure is an absolute certainty. Therefore, Task Failed Successfully is a chance to embrace this reality and relish in the generosity and freedoms of failure and play.
Henry Drake Yan Pavlik David Stearn 16 mars – 24 avril 2023 Ouverture mardi, mercredi et vendredi de 14h à 18h ou sur rendez-vous. Le programme annuel de l’espace Labo a le soutien de la Ville de Genève.
Il faut imaginer des grenouilles sur des chaises longues en train écouter du g funk et de boire du cranberry juice au bord de la piscine (Josse Bailly)
Dans ses travaux récents, Cyril Porchet revisite le rôle déterminant qu’il a accordé au baroque depuis ses débuts avec la photographie. Il l’emploie avec une fausse ingénuité pour rendre visible l’exubérance et les excès de la société spectaculaire. Il nous présente les résultats de ses récents protocoles de travail où il met de coté la prise de vue traditionnelle pour explorer des gestes ; Déformation, saturation, surexposition, décomposition (baroque vient du portugais « barroco » qui signifie « perle irrégulière »). Il les applique ici dans son atelier, toujours en circulant autour de ses sujets de prédilection qu’il traque au quatre coins du monde : l’ornement et le pouvoir en provenance des sphères religieuses, économiques, politiques ou encore médiatiques. Toutefois, cette exposition nous offre un nouveau regard plus chaotique, on se demande si Cyril Porchet n’a pas entamé la description perspicace de la marche lente et silencieuse de l’effondrement de la société moderne vers sa ruine. Non sans fantaisie, comme le montrent ces regroupements organiques de couleur cyan aux allures de jugement dernier. Des corps y évoluent comme une ondulation liquide, des accumulations abstraites ou des éparpillements chaotiques.
L’alchimiste Cyril Porchet expérimente librement dans son atelier avec des agrandisseurs argentiques et numériques pour projeter sur papier photo les copies des négatifs originaux de ses premières séries « Vertigo » et « Seduction ». Vient ensuite le développement (révélateur, bain d’arrêt et fixateur) qui constitue une étape active à l’apparition de ces images, puisqu’il l’expérimente lui même dans son labo. Non seulement l’artiste transforme et donne une seconde vie à ses prises de vues, mais il revisite aussi les protocoles de production d’une photographie argentique par une hybridation chimico-photono-numérico-sensible. Dès ses débuts le médium photographique contient une double orientation entre représentation et matérialité. Les procédés techniques sont le moyen d’apparition de l’image mais aussi l’objet même d’une œuvre. La révolution numérique conduit les artistes, historiens et curateurs à se reposer des questions ontologiques de comment faire ou diffuser des images face à un nouvel univers de possibilités. Des questions légitimes, puisqu’elles permettent à l’artiste de se réapproprier sa chaine de production. Chez Cyril Porchet les papiers sont préalablement malmenés, coupés, pliés, froissés jusqu’à obtenir des surfaces accidentelles révélées par l’image projetée ou par le laser. Ces rayons qui vous bruleraient la cornée sont projetés brutalement sur ces papiers altérés. Le hasard laisse apparaitre d’étranges éclats ardents. Ces oeuvres résistent au langage et souligne l’instabilité qui habite chaque objet d’art.
Sébastien Leseigneur
Cyril Porchet (1984) est un photographe basé à Lausanne. Diplômé de l’ECAL à Lausanne (Suisse) et il est exposé dans différents musées et galeries, (entre autres à la Maison Européenne de la Photographie de Paris et au Museum für Gestaltung, à Zurich).
Projet La BOX automne-hiver 2021-2022
Le Programme pensé pour l’année 2022 se concentre dans la partie vitrine et le nouveau support perpendiculaire appelé la BOX. Un déploiement dans l’espace aura lieu durant les résidences d’artiste et sera accessible au public lors d’événements ponctuels.
Parallèlement au programme trois réimpressions de toiles enseigne sont pensées pour l’enseigne comme support de monstration perpendiculaire. Démarré cet automne ce nouveau concept curatorial permet de ce déployer et rester actif pendant les périodes incertaines.
Informations concernant le projet La BOX
Le projet curatorial La BOX consiste à prolonger l’activité artistique de l’espace d’art indépendant Le Labo, en installant, à l’extérieur de l’arcade, une enseigne lumineuse en hauteur, perpendiculaire aux vitrines de l’espace. Conçue comme une plateforme d’exposition alternative visible de jour et de nuit, indépendamment de la fluctuation des restrictions sanitaires et de la distanciation sociale.
Le nouveau support enseigne, nommé La BOX aura une fonction communicationnelle et de diffusion élargira le spectre des possibles ouvrant aussi de nouvelles collaborations avec des artistes visuels, mais également donnera une nouvelle fonction au Labo qui prévoit de développer désormais des formes immatérielles en 2022.
Mouvement 2+3Exposition en deux temps 06 11 21 – 27 11 21 + 03 03 22 – 04 04 22 Dimitri Broquard, Alex Dujet, Giliane Cachin, Pascale Castella, Roger Gaillard, Harrisson, Addie Nys, Mara Krastina, Félicité Landrivon, Vanessa Riera, Xavier Robel, Alan Schmalz Avec le soutien de la Loterie Romande et la Ville de Genève … Continuer la lecture de « Mouvement 2+3 – exposition collective en deux temps – première partie »
Mouvement 2+3 Exposition en deux temps
06 11 21 – 27 11 21 + 03 03 22 – 04 04 22
Dimitri Broquard, Alex Dujet, Giliane Cachin, Pascale Castella, Roger Gaillard, Harrisson, Addie Nys, Mara Krastina, Félicité Landrivon, Vanessa Riera, Xavier Robel, Alan Schmalz
Avec le soutien de la Loterie Romande et la Ville de Genève
L’exposition proposée par David Mamie et Karen Alphonso regroupe douze artistes. Ce projet pensé en deux parties, propose à voir un état de recherche questionnant l’étape du croquis, l’esquisse comme possible œuvre. Une étape préliminaire, intermédiaire qui permet de poser un temps de réflexion, d’idéation. Faire en deux partie l’exposition, est un prétexte à prendre le temps, explorer les étapes de travail, faire des essai, donner plus d’espace à la création.
Passer de la 2D à la 3D. Penser l’image, le plan, le modèle, l’instruction, le mode d’emploi, en vue d’une mise en place dans l’espace. Considérer l’acte, le geste, comme œuvre d’art, sans limite, et avec une liberté d’interprétation. Telle une composition musical, les curateurs interprètent les partitions abstraites des artistes, un premier mouvement invite les artistes, un deuxième laisse le curateur amener son point de vue en disposant dans l’espace ces pièces au statuts incertaines. Des imprimés numériques, des photocopies, collées, accrochées ou suspendues remplissent l’espace amenant déjà, inévitablement, vers la notion de trois dimensions.
Dans un second temps, en mars 2022, une nouvelle proposition, un troisième mouvement activé par les artistes concrétisera la notion de 3D.
Dimitri Broquard en parallèle à son activité de graphistes au sein du studio FLAG (Bastien Aubry et Dimitri Broquard) ils ont développé une pratique artistique de 2007 à 2018. Depuis 2007, Aubry et Broquard ont participé à de nombreuses expositions nationales et internationales, que ce soit dans le cadre d’institutions publiques telles que le Swiss Institute Contemporary Art à New York, le Centre Culturel Suisse à Paris, le Helmhaus à Zurich, le SWG3 à Glasgow, le Kunsthaus Glarus ou la Maison d’Art Bernard Anthonioz à Paris, mais aussi dans des galeries de renommée internationale : Murray White Room à Melbourne, galerie Martin Van Zommeren à Amsterdam ou Nathalie Karg Gallery à New York. Leurs oeuvres sont aujourd’hui dans différentes collections. Depuis 2019, Dimitri Broquard est Responsable du Département Communication visuelle à la Haute école d’art et de design Genève, HEAD – Genève, et poursuit une pratique artistique essentiellement autour du dessin.
Giliane Cachin a obtenu un BA en design graphique à l’ECAL en 2014. Par la suite, elle a travaillé chez NORM à Zurich, à côté de la fonction de tutrice assistante en design graphique à l’ECAL. En 2015, Giliane est devenue contributrice freelance pour Lineto et a travaillé avec Alphabet à Berlin. Elle a remporté un Swiss Design Award pour son projet de diplôme, un atlas de géographie mettant en avant les points extrêmes de la Suisse. De 2017 à 2019, Giliane a travaillé pour le Studio Cornel Windlin et pour Lineto à Zurich. Ses recherches sur l’histoire de Bobst Graphic, une entreprise pionnière dans le domaine de la photocomposition, ont donné lieu à la publication d’un livre en 2019. Elle est désormais une graphiste indépendante basée à Zurich.
Pascale Castella est une artiste qui vit et travaille à Genève. Lors de sa formation à l’école des arts décoratifs de Genève, elle développe alors une pratique intense de photogramme. Ce n’est qu’en 2008 qu’elle se met véritablement à peindre et à exposer son travail. Parallèlement à cela, avec beaucoup de légèreté, elle crée une multitude de petites sculptures, d’assemblages. Son travail est prolifique et arborescent. Les sculptures quant à elles, portent une lourde charge émotionnelle et questionnent de manière explicite les tensions féminin/masculin, utile/inutile, tendu/ détendu, simple/complexe. Il s’agit de les faire se répondre dans l’espace d’une création qui les transcende, c’est aussi un travail sur la mémoire, la transmission, le pouvoir qu’on confère aux choses matérielles.
Alex Dujet est un graphiste, typographe installé à Genève. Il a étudié aux Arts Décoratifs de Genève entre 2002 et 2006 et obtenu un CFC de graphiste. Alex Dujet travaille en 2008 en tant qu’indépendant jusqu’à aujourd’hui. Il a été en parallèle assistant pour la section de graphisme aux Arts Decoratifs de Genève entre 2008 et 2011. Après une mission en freelance en 2012 à New York pour Base Design, il rentre à Genève et monte Futur Neue avec Constance Delamadeleine et Sébastien Mathys en 2013, un collectif de graphisme et de recherche. Entre 2012 et 2013, Alex Dujet est enseignant en graphisme et typographie aux CFP Arts de Genève. Et retourne à l’école à la HEAD de Genève entre 2015 et 2017 pour passer un bachelor en communication visuelle afin de pouvoir continuer à enseigner. En 2020, il co-fonde Extraset avec Xavier Erni, Roger Gaillard et David Mamie. Extraset est une fonderie digitale destinée à la distribution de caractères typographiques. https:// audioblog.arteradio.com/blog/153897/podcast/166070/18-alex-dujet
Roger Gaillard mène plusieurs pratiques en parallèle, elles ont toutes en commun, leurs rapports au dessin de lettres et à la typographie. après l’obtention d’un CFC de Concepteur Multimédia à Genève, il poursuit son apprentissage avec un Bachelor en communication visuelle à la HEAD – Genève. C’est en créant le Voxscript : système d’écriture basée sur les ondes sonores francophone – projet lauréat des Bourses Déliées du Fonds Cantonal d’Art Contemporain en 2012 – que Roger Gaillard s’est intéressé à notre rapport aux lettres et à la typographie. Après une année au sein du studio DC Works à Rotterdam, il a créé en 2013 avec Cécile Nanjoud, l’atelier Cécile + Roger. Il enseigne à la HEAD – Genève et au CFP Arts de Genève. Il co-fonde la fonderie Extraset en 2019 et obtient un Work.Master (HEAD – Genève) en 2020. Il participe à l’élaboration de l’exposition Scrivere Disegnando au Centre d’Art Contemporain de Genève en collaboration avec la Collection de l’Art Brut de Lausanne. Il initie l’Atelier Désécrire en collaboration avec Elia Fidanzas.
Harrisson, enfant belge des années 70 et de ses contre-cultures, typographe héritier de l’école hollandaise et de la tradition suisse, Harrisson enseigne le graphisme à l’ERG (Bruxelles) depuis 2005. Il développe par ailleurs ses propres recherches dans des contextes collectifs (OSP, Prix Fernand Baudin, Constan vzw) et dans des expérimentations plus autarciques centrées autour de l’affiche et du disque (Ich Bin, cave12, Sonic Protest, Kiosk Radio). Attaché à l’idée d’émancipation individuelle et ennemi déclaré des dominations par l’image, il aide à l’élaboration depuis la fin des années 90, d’outils libres de droits et développe une réflexion sur les méthodes d’enseignements et contribue régulièrement à des projets qui défendent une vision utopiste de la société.
Mara Krastina depuis son Work master à la HEAD – Genève, explore le folklore contemporain à travers le dessin, les collages, la céramique et des projets autour de la matière sonore. Une grande partie de son travail est spécifique au lieu et au temps. Il se manifeste par des performances sonores, des événements radiophoniques et des concerts en direct. Ses oeuvres traitent souvent de l’échange immédiat entre l’artiste et son public et cette spontanéité, cette immédiateté se traduisent dans son travail d’artiste visuelle. Le travail de Mara Krastina est axé sur l’exploration de nouvelles techniques et de nouveaux processus. Grâce à cette exploration, sa pratique est devenue multiforme et prend vie dans une variété de disciplines.
Addie Nys, fille de Dimitri Brocard
Vanessa Riera basée à Genève est une artiste travaillant autour de l’expérimentation textile. Les notions d’intimité, d’identité, de condition humaine sont au coeur de son travail. Au fil du temps, sa conscience de l’impact de la production textile, tant sur l’humain qu’au niveau des ressources naturelles l’a amenée à créer à partir de textiles récupérés ou fabriqués de manière artisanale. Vanessa Riera collabore avec le Vestiaire social et des artisan-e-s pour obtenir ses matières premières. En parallèle, elle crée des costumes pour le cinéma ou les arts vivants. Elle porte également beaucoup d’importance à la transmission et, pour ce faire, travaille régulièrement avec les musées et centres d’art lors d’ateliers de médiation. Son travail a notamment été exposé au Musée de Carouge, au Centre Culturel du Manoir à Cologny, au Musée d’ethnographie de Genève ou encore lors du festival Antigel.
Alan Schmalz est diplomé de la HEAD depuis 2014. Polymorphe sa pratique est riche de l’emploi différents médiums comme la peinture, le dessin, la vidéo, la performance, la sculpture et l’installation. Alan Schmalz a été en résidence à Astérides et à la Cité internationale des arts à Paris. En 2017, il est lauréat du Prix Kiefer Hablitzel et du Prix Hirzel en 2019.Il expose régulièrement dans des lieux et institutions : “Ensemble Bobby”, Centre d’art contemporain de Genève (2016), “Bezoumni Bratti”, Truth & Consequences (Genève, 2016), “Appareil de récréation”, Forde (Genève, 2017), “Hunter of Worlds”, SALTS (Bâle, 2018). En 2019 il bénéficie d’une exposition personnelle « 52 semaines d’oisiveté » au centre d’art Le Lait (Albi).
Xavier Robel, est un dessinateur, artiste, graphiste, autodidacte, basé à Genève. Co-fondateur du collectif Elvis Studio avec Helge Reumann qui a rassemblé leurs oeuvres collectives et individuelles de 1998 à 2014. Depuis 2015, notamment, a publié un livre chez Miami Books détournant la chimie des plaques d’impression offset. Réalise des expositions qui souvent brouillent le statut des oeuvres dessinées et les matériaux qui constituent leurs « encadrement » à des fins étrangement sculpturales. Collabore à divers projets curatoriaux (Sans titre, entre autres, avec David Mamie et Nicola Todeschini ou Vollandes 13 avec Vincent de Roguin). À publié tout récemment un livre chez Tsar Books qui rassemble sur 208 pages trois séries de dessins nommées d’après des vibrations en marge de la plage de fréquences humainement audible. En est à sa 509e affiche pour la cave12.
Organic Unity – Nathalie Rebholz Du 18 septembre 2021 au 09 octobre 2021
Ouverture mardi, mercredi et jeudi de 14h à 17h30 ou sur rendez-vous.
L’exposition Organic Unity de Nathalie Rebholz mêle deux installations visuelles et sonores – dans la forêt tropicale et dans une mangrove en Martinique – a des sculptures en béton, entité monstrueuses et bienveillantes composées de vestiges végétaux et technologiques scellées par des fétiches guérissant les traumas.
Organic Unity prend comme point de départ la démarche de reformulation des mémoires collectives opérées par les récits de la littérature antillaise exaltant l’esclave marron, où sont mis en valeur le rôle des révoltes ayant amené à l’abolition de l’esclavage ; puis propose une éventuelle guérison épigénétique des traumas inscrits au plus profond de nos cellules.
Donnant à voir la forêt comme refuge des marrons, ainsi que la mangrove foisonnant de racines rhizomatiques et de multiplicité infinie à forte portées fantastiques, ces images convoquent la potentielle puissance magique de ces lieux, offrant de se ressourcer en se connectant à ces entités de vies.
Sons de natures, d’industries et de machines se mêlent dans une composition créant un univers immersif qui mèle la nature, la technologies et l’humain, pour animer les entités présentes ici et induire une sorte de transe.
Dans les vitrines, reprenant l’esthétique des commerces avoisinants, des panneaux led aguichants distillent en plusieurs épisodes, le feuilleton poétique UNLIGHTENED LED TO JOY. Le texte est une appropriation et un détournement de paroles de chanson dancehall combinées avec des phrases d’empowerment et écrits personnels, afin de prodiguer du feel good aux passants.
Le travail de Nathalie Rebholz est guidé par la créolisation, nourri par la pensée du poète philosophe Edouard Glissant, féconde en traces incertaines, et imprévisibles. Jouant des répétitions, superpositions, contraintes et accidents, elle évoque, par la technopoétique le processus de créolisation, les rituels magiques, et souhaite amorcer de nouveaux imaginaires collectifs.
L’installation sera activée par une performance de Nathalie Rebholz qui proposera une séance de guérison épigénétique le 17 septembre et les 6, 7 et 9 octobre 2021 à 19h30.
Nathalie Rebholz, est une artiste suisse et de Martinique, née en 1978 à Athène, vit et travaille à Genève. En recourant à des formes variées comme la performance, le son, la poésie, l’installation, elle s’intéresse aux conditions esthétiques permettant à une oeuvre d’agir sur les modalités de conscience.Elle fait partie des collectifs Maman D’Lo et DAS FFN, réalise des productions sonores sous le nom de Metamorph, et a lancé récemment un projet musical solo, N?GA.SEn 2020, elle lance le projet Joyfully Waiting en ligne en invitant des artistes à produire des oeuvres sonores avec le Labo et en 2021 elle crée une plateforme en ligne dédiée avec l’association WOMB.Nathalie Rebholz a performé à l’Espace Labo, LivingyourHead, Corner College, l’Arsenic, l’Écurie, festival Mosespa et Cave 12. Son travail a été montré à la Placette, Lausanne, Analix, Galerie J, Abstract, Lausanne. Elle a participé à des expositions collectives à Interunité, Andatta Ritorno, Livinyourhead, New Jerseyy, Nuke (Paris), Rodeo Gallery (Istambul), 1m3 (Lausanne), Marres, Maastricht, Fuori Pescara, Maison Européenne de la Photographie et Centre Culturel Suisse (Paris).Elle est titulaire d’un Master of Arts (work.master HEAD) et d’un diplôme en communication visuelle, spécialisation photo (écal, Lausanne).
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