Labo au Cinema Dynamo, Centre d’Art Contemporain, Genève. Owlet vision in a blinding time Part I.II

Erika Roux, Petal Ring

Du 17 au 29 octobre, le Centre d’Art Contemporain Genève accueille « Owlet vision in a blinding time » Part I.II, un programme composé des films de Mali Arun, Becket MWN & Alison Yip, Rosalind Nashashibi, Marco Niemeijer, Erika Roux, Ben Rivers, Margaret Tait, Mükerrem Tuncay et Matthew C. Wilson.   Du 17 au 29 octobre 2023: programme de films projeté hors murs, au Cinema Dynamo du Centre d’Art Contemporain Genève (du mardi au dimanche de 11h à 18h – entrée gratuite au Cinéma). Programme détaillé ici  
Ce programme, proposé par l’espace Labo à l’occasion de son 15e anniversaire, est conçu par Karen Alphonso & Ceel Mogami de Haas et fait du projet Owlet vision in a blinding time qui présente également du 15 septembre au 30 octobre une exposition collective d’artistes nationaux et internationaux.

Video Programme du 12 02 22 au 03 03 2022

Avec les oeuvres video de

Alan Bogana
Bertrand Dezoteux
Joelle Flumet
Valentina Pini

Video programme en boucle
Ecran A (extérieur)
Joëlle Flumet
Les Habits neufs
2019
Film d’animation, ultra HD, 2’15’’, muet (boucle)
Réalisation: Joëlle Flumet Production: Fonds cantonal d’art contemporain, Genève

Commande publique produite dans le cadre du projet MIRE – Présentation d’œuvres audiovisuelles dans les gares du Léman Express.
L’animation, dont le titre s’inspire du conte de Hans Christian Andersen “Les Habits neufs de l’empereur”, se compose de six séquences. Dans chacune d’elles des stands de foire, qui se ressemblent, font écho aux gares du Léman Express. Le temps passe, les atmosphères changent, dans des codes de couleurs très simples qui évoquent les quatre élèments et les saisons. Les actions qui se déroulent alentour, plus ou moins absurdes, renvoient au décalage qu’il y a entre l’attente, le transitoire et les évènements singuliers et imprévus qui peuvent parfois surgir. L’œuvre s’appuie sur la notion de non-lieu définie par l’anthropologue Marc Augé: zones de passages, espaces interchangeables, dans lesquels l’être hu- main ne vit pas et reste anonyme et avec lesquels il a plutôt une relation de consommation. Joelle Flumet


Alan Bogana
Ionize Ionize! 2020
Vidéo 4K 10 min
Edition de 5 + 1 EA + 1 CE

« Ionize Ionize! » est un essai vidéo
spéculatif et fictif. Il a été tourné dans une usine de détecteurs à scintillation en Hollande. Au cœur du fonctionnement de ces détecteurs on trouve les scintillateurs : des matériaux translucides qui émettent de la lumière lorsqu’ils sont frappés par différents types de particules invisibles, comme par exemple des électrons, des rayons gamma ou des rayons X. Ces détecteurs de rayonnement sont utilisés dans différents domaines, comme les scanners d’aéroport, l’imagerie médicale et dans la recherche, notamment au CERN. L’œuvre prend comme point de départ les propriétés uniques de ces matériaux, qui révèlent des phénomènes autrement invisibles à nos sens, et les associe librement à une série de considérations spéculatives, utopiques et futuristes sur la destination de l’humanité.

Valentina Pini
Water into Wine, 2020
Video full HD, 6’56’’, two channels sound
SOUND: Micha Seidenberg
CAMERA : Loris Ciresa
Water into Wine montre une formation sculpturale énigmatique et étonnante. Nous voyons différents verres empilés en forme de tour, deux verres identiques sont en contact par leur extrémité, de sorte qu’un liquide aqueux reste enfermé. Les tours de verre, remplis par des solutions colorées, posent comme des personnages qui rappellent une pièce de théâtre dadaïste devant un rideau violet. Les coupes rapides de la caméra et les gros plans capturent des images dans lesquelles on aperçoit des gouttes glisser entre des verres etl’apparition de doux tourbillons. Dans Water intoWine, Pini nous présente une variation artistique d’un simple tour de magie, qui est en réalité un simple processus physique: un échange de liquide entre de l’eau et du vin dans un environnement spécialement conçu à cet effet.*Traduction d’un extrait du texte pour l’exposition «Curiosity killed the cat» écrit par Deborah Keller, curatrice de la Kunsthalle Arbon

Video Still, Valentina Pini, Water in Wine, 2020

Bertrand Dezoteux
Harmonie, 2018
Vidéo HD, 1920×1080 pixels, 16/9, couleur, Son stéréo Durée : 20min
Année de production : 2018
Cette vidéo à la croisée de la science-fiction et de la comédie musicale, relate les aventures de Jésus Perez, un envoyé de l’espèce humaine sur l’exoplanète Harmonie. Celle-ci tient son nom de ses paysages aux géologies arc-en-ciel, mais aussi d’une bizarrerie génétique qui permet à ses habitants, aux voix enchanteresses, de se reproduire entre eux sans distinction d’espèces.

Organic Unity – Nathalie Rebholz

Organic Unity – Nathalie Rebholz
Du 18 septembre 2021 au 09 octobre 2021


Ouverture mardi, mercredi et jeudi de 14h à 17h30 ou sur rendez-vous.


L’exposition Organic Unity de Nathalie Rebholz mêle deux installations
visuelles et sonores – dans la forêt tropicale et dans une mangrove
en Martinique – a des sculptures en béton, entité monstrueuses et
bienveillantes composées de vestiges végétaux et technologiques scellées
par des fétiches guérissant les traumas.

Organic Unity prend comme point de départ la démarche de reformulation
des mémoires collectives opérées par les récits de la littérature antillaise
exaltant l’esclave marron, où sont mis en valeur le rôle des révoltes ayant
amené à l’abolition de l’esclavage ; puis propose une éventuelle guérison
épigénétique des traumas inscrits au plus profond de nos cellules.

Donnant à voir la forêt comme refuge des marrons, ainsi que la mangrove
foisonnant de racines rhizomatiques et de multiplicité infinie à forte portées
fantastiques, ces images convoquent la potentielle puissance magique
de ces lieux, offrant de se ressourcer en se connectant à ces entités de
vies.

Sons de natures, d’industries et de machines se mêlent dans une
composition créant un univers immersif qui mèle la nature, la technologies
et l’humain, pour animer les entités présentes ici et induire une sorte de
transe.

Dans les vitrines, reprenant l’esthétique des commerces avoisinants, des
panneaux led aguichants distillent en plusieurs épisodes, le feuilleton
poétique UNLIGHTENED LED TO JOY. Le texte est une appropriation et un
détournement de paroles de chanson dancehall combinées avec des phrases
d’empowerment et écrits personnels, afin de prodiguer du feel good aux
passants.

Le travail de Nathalie Rebholz est guidé par la créolisation, nourri par
la pensée du poète philosophe Edouard Glissant, féconde en traces
incertaines, et imprévisibles. Jouant des répétitions, superpositions,
contraintes et accidents, elle évoque, par la technopoétique le processus
de créolisation, les rituels magiques, et souhaite amorcer de nouveaux
imaginaires collectifs.


L’installation sera activée par une performance de Nathalie Rebholz qui
proposera une séance de guérison épigénétique le 17 septembre et les 6, 7 et 9 octobre 2021 à 19h30.

Nathalie Rebholz, est une artiste suisse et de Martinique, née en 1978 à Athène, vit et travaille à Genève. En recourant à des formes variées comme la performance, le son, la poésie, l’installation, elle s’intéresse aux conditions esthétiques permettant à une oeuvre d’agir sur les modalités de conscience.Elle fait partie des collectifs Maman D’Lo et DAS FFN, réalise des productions sonores sous le nom de Metamorph, et a lancé récemment un projet musical solo, N?GA.SEn 2020, elle lance le projet Joyfully Waiting en ligne en invitant des artistes à produire des oeuvres sonores avec le Labo et en 2021 elle crée une plateforme en ligne dédiée avec l’association WOMB.Nathalie Rebholz a performé à l’Espace Labo, LivingyourHead, Corner College, l’Arsenic, l’Écurie, festival Mosespa et Cave 12. Son travail a été montré à la Placette, Lausanne, Analix, Galerie J, Abstract, Lausanne. Elle a participé à des expositions collectives à Interunité, Andatta Ritorno, Livinyourhead, New Jerseyy, Nuke (Paris), Rodeo Gallery (Istambul), 1m3 (Lausanne), Marres, Maastricht, Fuori Pescara, Maison Européenne de la Photographie et Centre Culturel Suisse (Paris).Elle est titulaire d’un Master of Arts (work.master HEAD) et d’un diplôme en communication visuelle, spécialisation photo (écal, Lausanne).

https://soundcloud.com/nathalie-rebholz-2/tracks


Le Labo
Boulevard Saint-Georges 5
1205 Genève – CH
info@espacelabo.net
espacelabo.net

Programme video off

SPLIT SCREEN

En ce temps suspendu, la programmation des expositions initialement prévues entre avril et juin est repoussée. Une proposition immatérielle prend place au Labo. La vitrine du Boulevard Saint Georges n°5 reste active par une diffusion en vitrine d’œuvres d’artistes contemporains.

Dès avril, en boucle seront projetées des vidéos d’artistes. Ces propositions sont visibles en vitrine et sur la page Lab.0.

Programme vidéo dans l’espace physique et digital

Avril 2020

Swann Thommen

PLACES
By Silikat


Durée: 32’32’’
Format: digital
Date de sortie: 30 mai 2018
Record, mixed, mastering: Silikat
Vidéo: Swann Thommen
Lexico Records © 2018

Places est le nouveau projet audiovisuel de Silikat. Oscillant entre recherches sonores et ambiant musiques cette exploration de 32 minutes nous mène dans différents territoires audiovisuels. Dans la lignée esthétique de ces précédentes productions Silikat nous propose de survoler différents endroits mentaux et phantasmés à la limite de l’abstraction géométrique à l’aide d’images de synthèse.

Silikat est le projet de Swann Thommen, artiste visuel et auteur, compositeur et producteur de musique électronique. Ce projet musical existe depuis 2012 et a vu depuis la production de trois EP et un album sous le label Hummus Records basé à La Chaux de Fonds.

Info / Liens

http://www.silikat.ch
https://www.youtube.com/user/SILIKATMUSIC
https://soundcloud.com/silkat
http://swannthommen.ch

34° 8’8.59”N | 118°20’48.61”O
4’43’’, en boucle Sans son 1080p

La vidéo 34° 8’8.59”N | 118°20’48.61”O est un plan séquence réalisé avec Goolgle Earth. L’endroit capturé se trouve dans les studios Universal à Los Angeles. Ce décor a été réalisé pour le film la Guerre des Mondes de Steven Spielberg réalisé en 2005. En proposant un plan séquence sur ce lieu Swann Thommen tente d’amener chez le spectateur un sentiment de confusion. En effet ce lieu est un décor que l’on peut visiter encore aujourd’hui. La reproduction de ce décor par Google Earth induit un certain degré de réalité. Est-ce réellement un accident d’avion qui a été reproduit ou une supercherie. Le décor dans le décor, la fictionalisation de la fiction.

Fiche technique: pdf

Drive – 01 03 18

Drive an audiovisual EP

Un projet de Nathan Baumann et Silikat
Avec Pascal Lopinat | Jona Nido | Jérémie Krüttli
Mixé par Louis Jucker
Vidéo par Swann Thommen
Durée: 17’48’’
© 2018, Lexico Records

Projection du Ep Drive ( 18 minutes)à la cave

 


Drive est né de la rencontre de Nathan Baumann, musicien et compositeur de La Chaux-de-Fonds, et de Swann Thommen, vidéaste et producteur de musique électronique sous le nom de Silikat. Après une année et demie de productions diverses et plus d’une vingtaine de compositions, ils décident d’en sélectionner quatre susceptibles de créer une cohérence stylistique.
Ils font appel à trois musiciens afin d’amplifier leurs compositions, Jona Nido pour les parties guitare, Pascal Lopinat pour les sections rythmiques et Jérémie Krütlli pour les parties basse. Une fois les quatre compositions terminées, elles ont été mixées sur un enregistreur à bande par Louis Jucker début 2017 dans le studio d’Hummus Records.

Partis dès le départ de l’idée de produire une bande sonore pour la voiture accompagnant un voyage hypothétique, Drive s’est mué en projet vidéo racontant cette virée imaginaire. A partir d’images capturées dans Google Earth, Drive nous propose une traversée dans les méandres de Los Angeles, ville urbaine aux ramifications multiples où la voiture est maître. Suivant quatre tableaux, le spectateur est amené à découvrir cette cité gigantesque et ces alentours qui sont sans aucun doute l’un des bastions du rêve américain et d’une industrie cinématographique mondiale. L’esthétique de Google Earth confère au paysage urbain une dimension semi-destructive, proche d’un jeu vidéo des années 2000 et les juxtapositions des différents plans nous amènent à percevoir cette traversée de manière fragmentaire.

Les quatre productions sonores quant à elles, sont empreintes d’une forte influence 1990-2000 et laissent place à différentes expérimentations stylistiques passant d’un morceau à consonance indie-pop (Brokes, Attack) à des envolées cinématiques (Start, End).

 

 

 

19h PLACES

Une performance audiovisuelle de Silikat Durée: 32’30’’
©2018

Places est le nouveau projet audiovisuel de Silikat. Oscillant entre recherches sonores et ambiant musiques cette exploration d’environ 35 minutes nous mène dans différents territoires audiovisuels. Dans la lignée esthétique de ces précédentes productions Silikat nous propose de survoler différents endroits mentaux et phantasme?s a? la limite de l’abstraction géométrique à l’aide d’images de synthèse.

Info / Liens: www.silikat.ch
www.swannthommen.ch

20h HORSES

Une performance audiovisuelle de Primitive Trails durée: 30’
©2018

Primitive Trails c’est Dayla et Steve, deux guitares, de l’expérimental, du rock, de la noise, de l’ambiant, toujours psychédélique, toujours proche des sons de la nature et toujours en mouvement. Après quelques albums de pure improvisation, Primitive Trails évolue, en 2018, vers un univers plus construit, sans jamais quitter son penchant pour l’impro, qui est maintenant très proche de la vide?o home-made expérimentale et poétique, visible en live.

Info / Liens https://www.facebook.com/primitivetrailsmusic/ https://primitivetrails.bandcamp.com

 

21h Un ciné-concert électronique

Collectif Cycle Opérant durée: 75’
©2017

Accompagné d’un cow-boy qui lui sert de garde du corps, Mr West débarque en Union soviétique. Là, profitant de sa crédulité, des voyous lui soutirent de l’argent en évoquant de méchants et sanguinaires bolcheviks…
Pastichant le genre holywoodien de la course-poursuite et du burlesque, Lev Kuleshov et ses élèves de l’Institut national du cinéma lancent avec ce film un véritable OVNI dans le cinéma sovétique des années 20.

Fondé en 2000à La Chaux-de-Fonds, le collectif Cycle Opérant est actif dans la crétion de musique électronique, l’organisation de happenings et d’événements culturels, ainsi que dans diverses collaborations avec d’autres disciplines artistiques.
Au fil des ans, Cycle Opérant s’est produit dans de nombreux clubs et festivals à travers toute la Suisse, partageant la scène avec Plaid, Funkstörung, Vitalic, The Modernist, The Young Gods, Arnaud Rebotini, Fairmont ou encore Mira Calix.

Toujours avide d’expérimentation et de rencontre avec un large public, Cycle Opérant organise également divers événements électroniques, dont notamment les Digitales, festival itinérant dont le collectif est l’une des chevilles ouvrières depuis 2006.

 

 

 

Nathan Baumann Né en 1987, musicien diplômé du Conservatoire de La Chaux-de-Fonds et de la HEMU de Lausanne, co-fondateur avec Louis Jucker de l’association Indago, administrateur inde?pendant pour structures culturelles, directeur artistique du collectif The Fawn. Se consacre dès 2010 à la production et à la gestion culturelle, plus spécifiquement dans le domaine des musiques actuelles. Notamment : release manager chez Hummus Records, administrateur de l’association KA / Bikini Test, administrateur et chargé de production pour l’association Indago. Crée The Fawn en 2010, un collectif réunissant une trentaine de musiciens, graphistes, vidéastes et techniciens avec lequels il produit 4 albums et autant de EP. Diverses créations originales, lie?es a? des lieux, dont Collegium à la collégiale de St-Imier en co-production avec le CCL, Fours-à-Chaux à St-Ursanne et Tetsuo, création d’une bande originale pour le festival 2300 plan 9 au Temple-Allemand à La Chaux-de-Fonds. Collabore à des productions telles que Gaspard de La Montagne, Harpe, Nut Nut, Prune Carmen Diaz, Antoine Joly et Silikat. www.thefawn.ch www.indago.ch


Swann Thommen Né en 1979, artiste diplômé de la Haute Ecole d’Art et et de Design à Genève (HEAD). Swann Thommen travaille en tant qu’artiste dans le domaine de l’art contemporain. Il a été membre du collectif_fact (www.collectif-fact.ch) de 2002 à 2009. Ces projets sont réalisés sous des formes diverses : installation vidéo, sculpture, image de synthèse, photographie numérique. Son travail traite essentiellement des questions liées à la représentation de l’espace architectural et cinématographique. Parallèlement à son activité artistique, il produit de la musique électronique sous le nom de Silikat sous le label Hummus Records et créer le label Lexico Records. Auto production DIY mélangeant ces influences indie, new wave, et électro il nous plonge dans un univers mélodique et dansant. Après quelques dates en suisse romande ou il produit pour ses live act une scénographie vidéo, il sort en 2014 son deuxième EP Vision and Colors, trois titres énergiques, condensés d’électro pop sous le label Hummus Record. Avec la sortie en mars 2016 de son premier album Abstract Division sous Hummus Records, Silikat poursuit son exploration sonore en nous proposant un univers musicale toujours aussi dynamique et dansant dans un registre résolument électro pop. www.swannthommen.ch
www.silikat.ch

MOTO — 03.11.17 – Virginie Morillo

Installation et projection vidéo

Nous entrons dans un espace sombre, une odeur présente rappelle quelque chose de sale de plastique, du cambouis.

Les pneumatiques usagés et entassés l’un sur l’autre, forment un mur qui nous bouche la vue, un mur de tas de pneus. Un passage est possible par la gauche et la droite; nous osons les contourner. Nous nous retrouvons face à trois écrans, vision superposée d’un souvenir un souvenir en flash back. LA PROCESIÓN DE LAS SOMBRAS est projeté sur ces écrans flottants dans l’espace du Labo.

Des images en couleur, dans un décor qui nous est étrangé, des collines désertes, des cactus est des hommes qui avancent rebondissent comme sur des chevaux, sur des motos, au ralenti nous faisant face, dans un contre jour, dans le contraste du soleil au zenith, les motards coiffés de chapeau mexicains, portent dernières eux des mots sur des draps de soie, qui vibrent doucement dans le vent. Les mots échappent et flottent dans l’air, tels des incantations maya. Ces poèmes écrits à l’encre noire sur des soies teintées d’encres naturelles effleurent les couleurs magenta, jaune-doré, vert et bleues.

Des mots comme «PIERDE TU ALMA» (LOSE YOUR SOUL) laissent l’imagination des spectateurs s’envoler et donne mystère sur cette chevauchée de cavaliers mexicains dont on ignore la destinée. Entre deux monde, le temps parait suspendu.

Un son de moteur gronde nous donne la chaire de poule. Oppressante vibration qui se mélange avec l’odeur des pneumatiques et le son diffusé depuis le sous-sol. Nous osons passer sous les écrans et descendons un escalier qui amène à une deuxième salle éclairée par les vibrations d’un film en noir et blanc projeté lui directement contre le mur du fond. Sur une musique crée par Système 8 (Adrien Heiniger et Marie Matusz), des images en gros plan, contrastes et fumée nous rappellent peu à peu cette performance que l’on vit sur la plaine de Plainapalais pendant la Biennale des espace d’art indépendant de Genève 2017.

« It all start the day i came into being in the Yoshiwara at Edo. Surrounded by Geishas, I received the hallmark from the big shot in rock n’roll psychedelism, Dennis Hopper ».

Virginie Morillo déploie son œuvre de manière hétérogène. Les pièces rebondissants en riches émulsions, certains détails se retrouvent dans d’autres travaux. Ses recherches perpétuées se prononcent comme un jeu décomplexées, située dans le pli, dans l’interstice.

Indéfinissable par sa modulation constante, les drapeaux qui la démarquent s’ajuste à sa forme. Douce et fragile la soie teintée d’encre naturelle criant des mots-poèmes peints sur ces chassis tendus, se déchire lors des performances.

De ce travail sur la soie et les bikers, deux films (RIDERS ON THE STORM, Suisse, 2017 et LA PROCESIÓN DE LAS SOMBRAS Mexique, 2014) présentés en double projection au Labo le 3 novembre dans le cadre d’une installation nommée MOTO, composée d’écrans en suspension et d’un mur de pneus.

Dans son approches de la scène contemporaine, le regard et les connexions complexes démontées, critiquées, elle transgresse les genres se faufile à travers en cercle pernicieux comme une étouffante confusion circulaire et concentrique, celle des motards ce 17 juin 2017 sur la Plaine de Plainpalais pendant BIG, la Biennale, des espace d’art indépendant de Genève. Elle fut invitée spécialement par Jérôme Massard, Carole Rigault et Frederic Post en exergue de son container lié au ateliers de l’association L-Sud à Kugler.

La performance RIDERS ON THE STORM, créa une présence apocalyptique au moment du coucher du soleil. L’intemporalité soudaine, le temps suspendu, la bruyance sonore, les nuages de fumée de sable rouge émanant des passages des motos, le chaos. Le public les regarda tourner en rond et se laissa sublimer dans les tornades de poussière pendant qu’ils formaient une boucle autour de nous. Magnificence des êtres et de leur dégaine, une représentation de la subculture dans ces limites. Oppression et sulfureuse extravagance la présence de ces pièces en soie fragiles dans ce décor de brut déclamant par sa force féminine et virile le «nous» d’un monde étrangement flottant entre-deux, comme les îles des morts.

Le film court qui en découle est à la fois archive filmique d’un happening et film d’artiste expérimental.

RIDERS ON THE STORM from Morillo Virginie on Vimeo.

Vues du vernissage MOTO le 3 novembre 2017

Vues du montage

MEUTES et UNITES (jaurías y unidades) – Group Show

MEUTES et UNITES (jaurías y unidades)

Du 25.03.16 au 24.04.16
Ouverture les mardis & vendredis de 14h à 19h

Yvan Alvarez
Kim Seob Boninsegni
Lucia Martinez Garcia
Aymeric Tarrade

 

 

 

 

Ensemble distinct de choses ou d’êtres de même nature, réunis dans un même endroit. Ensemble plus ou moins organisé de personnes liées par des activités, des objectifs communs. Formation élémentaire du peloton ou de la section. Ensemble G muni d’une opération interne dans G, associative, qui admet un élément neutre et telle que tout élément a un symétrique et un seul. Foule, bande de gens acharnés contre quelqu’un, qui organise des événements pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système.

Télécharger le communiqué de presse

 

Voir un extrait de vidéo de Lucia Martinez

le 6 avril 2016, 18h-21h

Gateway at dusk

Ouverture spéciale de l’exposition MEUTES et UNITES (jaurías y unidades) le 6 avril 2016 à l’Espace Labo de 18h à 21h parallèleemnt au vernissage de l’exposition de Kim Seob Boninsegni ENTRE CHIEN ET LOUPS à Truth and Consequences (7, boulevard d’Yvoy, 1205 Genève).

 

Dès le 16 avril 2016

Diffusion de « Saturne », un film vidéo de Yvan Alvarez et Kim Seob Boninsegni, avec Sonita Boninsegni et Eilott Vallirs à l’Espace Labo

[ʀ] [ʁ] [r] – Group Show

[?] [?] [r]

Du dix huit novembre deux mil quinze au vingt-neuf janvier deux mil seize

Bailly Josse
Bianchini Alexandre
Billotte Benoît
Bogana Alan
Bonny Thomas
Carera & Montesinos
Cascio Davide
Castro Diego
Dafflon Mathieu
Ding Emilie
Deletra Hanna Henry
Dénervaud Guillaume
Dussoix Hadrien
Evrard David


EW
Gygi Fabrice
Forlin Karim
Legros Romain
Levasseur Yves
Lippert Beat
Marzullo Angela
Missika Adrien
Mudry Yoan
Post Frédéric
Riniker-Radich Marta
Sgouridis Konstantin
Wagnières Nicolas

[?] [?] [r]

C’est une exposition collective évolutive. Afin de pousser les limites du possible permises par un espace libre, Karen Alphonso propose de déployer la richesse d’une collection en mutation perpétuelle. Une tentative de programmation décomplexée de sortir du cadre d’une exposition conventionnelle avec un début et une fin. Elle s’entoure de vingt-neuf artistes qui pour la plupart ont aussi géré dans le passé des espaces d’art indépendants (Forde, Shark. Gitte Bohr, Komplot, Duplex,…) dans l’idée de construire ensemble.
Suite à l’invitation, acceptée à l’unanimité les artistes mettent à disposition une ou plusieurs pièces sur la thématique de la ruine. Les oeuvres seront présentées par une scansion déterminée qui permettra de découvrir une exposition en perpétuelle mutation, qui transposent l’idée de faux paradis, de révolution absurde et d’illusion. Quelque chose de désespérément contradictoire et pourtant extatique, des visions, des positions.
En gardant les même clous, les pièces sont remplacées par d’autre. Chaque jour quelque chose change. Les conventions liées aux expositions sont ainsi détournées. L’idée d’une exposition infinie est venue de l’envie d’éviter les phases de creux pendant les démontage et rénovation. Rester en mouvement, rester en vie, changer de point de vue, montrer les revers.
Déployées durant trois mois, les ressources de cette collection permettent divers dialogues qui se tissent entre les pièces selon les divers accrochages. L’exposition se module chaque semaine, elle se déploie, réponds aux actualités, les accrochages se font pendant la nuit. Des pièces sont rajoutées ou déplacées. Les visiteurs découvrent un univers modifié. Un dialogue différent s’établit entre les œuvres. De nouveaux artistes sont invités à intervenir.
Cette exposition questionne le fonctionnement d’un espace d’art libre, un questionnement de la position de l’artiste, de celle du curateur, de la peinture, du support. Elle prends part à l’actualité, reste utopie.

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Dans [?] [?] [r] il y à: reproduire, refaire, remâcher, ressasser recopier, répercuter, réviser, revoir, référer, rester, réduire, rythmer, rassembler, reproposer, rire, ronronnement ou rage. C’est une guérilla interne, une révolution, un rêve, une rave.

Un vitrail néo-géo éclaire le trottoir et s’obscurcira avec le temps / un texte manifeste en distribution libre disparaîtra / des posters révolutionnaire seront retourné pour présenter leur revers imprimés / une peinture à l’huile, déroulée à moitié est suspendue sur son tube, puis enroulé changeant de statut/ un drapeau transfiguré en molécule d’eau flotte sur diverses surfaces / des surfaces sont explorées / des dessins critiquent de manière ironiques / Beat bat des records, coure à travaers le Louvre / la peinture est collage / les papiers decoupés/ une empreinte peinte à l’huile accuse le flegme/ un poisson regarde une mouche qui vole au ralenti / un livre retrace l’histoire d’un espace d’art indépendant à Bruxelles / des spirales changent de couleur / les bétons se déplacent / les supports vidéos se modifient /le son rentre en scène, les pensées de Pasolini sont diffusées à travers les voix / la pardade du 1er mai est diffusé le 1er décembre /  la lumière devient oeuvre / des hologrammes apparaissent / le sol se recouvre de plaques colorées / Samothrace trône / les murs sont colorés /  «Ci-l’envers» de Fabrice Gygi suspendu dans l’espace tout au long de l’exposition invite à voir le monde d’une autre façon.

Karen Alphonso

Ouverture du mercredi au vendredi de 14h à 18h
ou sur rdv: contact@espacelabo.net
www.espacelabo.net

Walking a metaphor – Cyril Bron, David Fuehrer

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24.09.15 – 30.09.2015

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Cyril Bron & David Fuehrer

Opening thursday september 24th · 10am

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En partenariat avec :
Recyclart (Bruxelles)
Urbanspree (Berlin)
Archipel Centre De Culture Urbaine (Lyon)
Un projet proposé par Fahid Taghavi

Marche urbaine autour du ring de Bruxelles entre le 24 et le 30 septembre 2015.

 

«(…)parcourir la ville hors des circuits balisés, transgresser les parcours définit par le fonctionnement urbain et la rationalité. Si la rationalisation conditionne les déplacements, elle conditionne aussi la manière de penser, et nos modes de consommation. Nous voulons justement sortir de ce que nous imposent les déplacements quotidiens, insuffler de la poésie dans notre mouvement et affirmer notre subjectivité comme une réinvention et une redécouverte de l’environnement urbain. Mais l’expression de la subjectivité est en réponse à un espace, elle commence ailleurs et avant nous, elle nous précède, et nous l’excédons dans la réponse. Dans cette faille temporelle, dans cet interstice incertaine, ce sont les zones urbaines qui vont littéralement nous traverser. Notre outil de travail sera la dérive, celle des situationnistes: « le passage hâtif à travers des ambiances variées » (Guy Debord, Théorie de la dérive). Celle-ci nous permettra de naviguer sur les eaux inconnues de la ville, de nous laisser porter par les courants et les ressacs.»

Pendant 6 jours, Cyril Bron et David Fuehrer ont suivi un itinéraire qu’ils ne pourront jamais ré-emprunter. Ils marchent au plus près du Ring de Bruxelles. Zones sans trottoirs, ils inventent un tracé entre glissières et forêts, barrières et talus, ponts et tunnels. Ces différents franchissements ouvrent l’espace sur des paysages inattendus. Ils sont équipés d’une caméra qui transmet en direct un flux d’images et de sons. Il s’agit de questionner l’autoroute qui apparait comme une métaphore de notre époque. Par le dispositif de production d’images et de sons, le spectateur est confronté à une télé-présence, proximité lointaine, anonyme et artificielle. Artistes et spectateurs éprouvent l’étrangeté d’une expérience qui mêle à la fois les résidus urbains et la technologie, les laissés pour compte et des propriétés sous haute protection. Cyril et David nous invitaient à venir les rejoindre pour dessiner avec eux un chemin éphémère.
La marche s’est déroulée du 24 au 30 septembre le long du périphérique de Bruxelles et a été diffusée en direct de 14h à 19h, simultanément dans 4 lieux?: Recyclart (Bruxelles), Espace Labo (Genève), Urbanspree (Berlin), Archipel Centre De Culture Urbaine (Lyon).
Le point de départ de la marche était fixé à Recyclart le 24 septembre 2015.
Les vernissages ont démarré simultanément à 10h.