Walking a metaphor – Cyril Bron, David Fuehrer

gif-labo-walking-greengif-labo-walking-greengif-labo-walking-greengif-labo-walking-green

24.09.15 – 30.09.2015

gif-labo-walking-greengif-labo-walking-greengif-labo-walking-green

Cyril Bron & David Fuehrer

Opening thursday september 24th · 10am

gif-labo-walking-greengif-labo-walking-green

En partenariat avec :
Recyclart (Bruxelles)
Urbanspree (Berlin)
Archipel Centre De Culture Urbaine (Lyon)
Un projet proposé par Fahid Taghavi

Marche urbaine autour du ring de Bruxelles entre le 24 et le 30 septembre 2015.

 

«(…)parcourir la ville hors des circuits balisés, transgresser les parcours définit par le fonctionnement urbain et la rationalité. Si la rationalisation conditionne les déplacements, elle conditionne aussi la manière de penser, et nos modes de consommation. Nous voulons justement sortir de ce que nous imposent les déplacements quotidiens, insuffler de la poésie dans notre mouvement et affirmer notre subjectivité comme une réinvention et une redécouverte de l’environnement urbain. Mais l’expression de la subjectivité est en réponse à un espace, elle commence ailleurs et avant nous, elle nous précède, et nous l’excédons dans la réponse. Dans cette faille temporelle, dans cet interstice incertaine, ce sont les zones urbaines qui vont littéralement nous traverser. Notre outil de travail sera la dérive, celle des situationnistes: « le passage hâtif à travers des ambiances variées » (Guy Debord, Théorie de la dérive). Celle-ci nous permettra de naviguer sur les eaux inconnues de la ville, de nous laisser porter par les courants et les ressacs.»

Pendant 6 jours, Cyril Bron et David Fuehrer ont suivi un itinéraire qu’ils ne pourront jamais ré-emprunter. Ils marchent au plus près du Ring de Bruxelles. Zones sans trottoirs, ils inventent un tracé entre glissières et forêts, barrières et talus, ponts et tunnels. Ces différents franchissements ouvrent l’espace sur des paysages inattendus. Ils sont équipés d’une caméra qui transmet en direct un flux d’images et de sons. Il s’agit de questionner l’autoroute qui apparait comme une métaphore de notre époque. Par le dispositif de production d’images et de sons, le spectateur est confronté à une télé-présence, proximité lointaine, anonyme et artificielle. Artistes et spectateurs éprouvent l’étrangeté d’une expérience qui mêle à la fois les résidus urbains et la technologie, les laissés pour compte et des propriétés sous haute protection. Cyril et David nous invitaient à venir les rejoindre pour dessiner avec eux un chemin éphémère.
La marche s’est déroulée du 24 au 30 septembre le long du périphérique de Bruxelles et a été diffusée en direct de 14h à 19h, simultanément dans 4 lieux?: Recyclart (Bruxelles), Espace Labo (Genève), Urbanspree (Berlin), Archipel Centre De Culture Urbaine (Lyon).
Le point de départ de la marche était fixé à Recyclart le 24 septembre 2015.
Les vernissages ont démarré simultanément à 10h.

 

WEAR US SWEAT US – Virginie Morillo

30.06.15 – 21.08.15
WEAR US SWEAT US
KET VOID/Virginie Morillo
RAVE, CORPS, DANSE, TRANSPIRATION

L’Espace LABO présente WEAR US SWEAT US, une collaboration entre l’artiste genevoise Virginie Morillo et l’artiste mexicaine Lorena Vega (Ket Void). Elles se rencontrent lors de la résidence de Virginie à Mexico City et fondent ensemble les soirées Spider Galaxy autour de la place Garibaldi. Rave, corps, danse, transpiration, mots clefs illustrant leur première collaboration.

Virginie Morillo s’inspire de lieux, et de rituels. Elle survol les barrières géographiques et les contraintes matérielles. Artiste interdisciplinaire, elle crée des sculptures, dessins, photographies, installations, happenings et événements festifs. Dans ses travaux les plus récents elle l’exprime à travers le lettrage sur de la soie teintée, et les nouvelles technologies d’impression.

Vue d'exposition
Vue d’exposition

Attirée par la mode et la présences des corps dans l’espace elle se dirige d’abord vers la performance et la sculpture. Pendant son Master à la Haute école d’art et de deisgn de Genève (HEAD – GE), elle part au Japon pour se spécialiser dans la céramique. Là, elle découvre la soie, les kimonos. Elle travaille autour des volumes et du mouvement dans l’espace développant aussi un travail vidéo.

En 2014, elle part en résidence au Mexique. Ce pays est pour elle une grande source d’inspiration. C’est un véritable laboratoire d’expérimentation et de recherche ou elle découvre de nouvelles techniques autour des teintures naturelles. Son travail est soutenu à Mexico City par la Galerie Patrick Silve.

La musique est aussi très présente dans son travail. On peut citer sa collaboration avec l’artiste Sidney Stucky, et les diverses commandes par des festivals comme le Festival Exit à la Maison des Arts de Créteil avec l’artiste Théo Mercier.

Son travail sur tissu, développé depuis 2010, l’amène à ces inscriptions sur textile qui prennent la forme de drapeaux. Elle en créa plusieurs pour le festival MOS ESPA à Genève, dont les phrases étaient tirées de chanson. Dressés sur des mats ils nous rappellent aussi les totems ou perches hautes utilisés par les Mayas pour communiquer avec les dieux.

Vue de l'exposition
Vue de l’exposition

Pour l’exposition à l’Espace LABO Virginie crée une nouvelle série de soie teintées, non pas suspendues cette fois, mais présentés sur des pieds en métal tordus, de l’acier brute restant sensible au vent. Ils bougent d’eux même et créent un mouvement rappelant l’ondulation d’un corps dansant. WEAR US SWEAT US est une exposition flottante: des peintures suspendues sur support au sol prennent corps dans l’espace. Les soies sont teintes avec des couleurs chair, qui se détachent subtilement des murs blancs de l’Espace LABO. Les textes inscrits d’une encre noire rappellent l’art du tatouage. Les phrases choisies sont une sélection de messages personnels reçus par le biais des réseaux sociaux; mots qui marquent, restent gravés en mémoire, traces indélébiles. Ecriture libératoire, ou exécutoire, ces poèmes apparaissent et disparaissent comme des messages subliminaux.

L’exposition aurait pu s’appeler L’Humain de demain.
Elle sera présenté à Miami durant la foire Art Unlimited 2015.

No Email but inhale then exhale – Henry Bonnet

2.03.15 – 26.04.2015
NO EMAIL BUT INHALE THEN EXHALE
Résidence/exposition/concerts live
Henrry Bonnet

NO EMAIL BUT INHALE THEN EXHALE, une exposition multiforme, mouvante et multiusage pour les yeux, les oreilles et l’esprit, qui réunit dessins, collages, peintures, textes et sons. Un voyage captivant où l’exploration chromatique, tant auditive que visuelle, se décline et se cherche dans un continuum expérimental vibratoire de couleurs éclatantes et bavantes, de collages tantôt à l’arrache, tantôt millimétrés et de sons électroniques denses, bizarroïdes et organiques sortant des entrailles d’un synthétiseur modulaire.

Henrry Bonnet

Dessins, collages, installation, improvisation sonore et visuelle, jam électronique, live électronique, mouvement, transition, présence, partage, expérimentation, variations rythmiques, interférences, changement, transformation, work in progress, concert électronique, expérimentations chromatiques sonores et visuelles, espace-temps, interférence mentales, possession, transe, ère de l’électronique, chaos, exploration des mouvements de transition des formes, de la couleur, des sons, du jour et de la nuit, perception – contemplation.

03.04.15 – 05.04.2015
Phénomènes Transitoires Lumineux
Concert Live: Pol/Strb & Meta08es/Jean/African Ghost Valley/Zweitesystem & Lucas Tamarit/Meta-Doca/Fu

Lors du Festival Electron 2015, dans le cadre de l’exposition NO E-MAIL, BUT INHALE THEN EXHALE de Henrry Bonnet, divers lives et jams de musique électronique sont organisés à l’Espace LABO, avec la participation d’artistes locaux.

Ces performances musicales et sonores live privilégient le jeu en direct sur diverses machines électroniques plutôt que le DJ set, il s’agit pour les artistes de partager avec le public plusieurs moments de création où l’improvisation, l’inattendu, l’inouï, l’harmonique et le chaos occupent une place centrale.

The Day After – Group Show

20.02.2015 – 08.03.2015
The Day After
Une carte blanche à Nagi Gianni et Yann Perol

Gio Black Peter, The Burger Girl, Benjamin Dukhan & Franc?ois Chaignaud, Ricci Forte, Gelitin, Maya Rochat, Tom De Pekin, Bruce Labruce, Scott Andrew, Adela Jusic, Matt Lambert, Nagi Gianni, Reginald M. Lamar, Diego Sanchez

expo12

expo7

Programmes vidéo projeté en salle de cinéma, en parallèle à l’exposition The Day After:

le 26 février 2014
Melancholia et Fulgurance (au Cinélux)
le 3 mars 2014
Record My Screaming Body (au Spoutnik)
le 5 mars 2014
Flash Glam Trash (au Cinélux)

télécharger la feuille de salle

Homo economicus farniente – Antonin Demé

HOMO ECONOMICUS FARNIENTE
16 . 01 . 2015 – 07 . 02 . 2015
ANTONIN SIMON

VERNISSAGE JEUDI 15 janvier dès 18h
OUVERTURE SPECIALE le 29 janvier dès 18h

L’exposition bénéficie du soutien du FMAC

Des Prix Nobel d’économie et des hamacs de cravates

Il y a 45 ans était décerné le premier prix Nobel d’économie. Contrairement aux autres prix, il ne figure pas sur le testament du richissime inventeur de la dynamite Alfred Nobel qui voulait récompenser des personnes «ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité». Son histoire est tout autre: ce prix a été imaginé en 1968 pour célebrer le tricentenaire de la banque centrale de Suède. Sa dénomination exacte est «prix de la Banque de Suède en sciences e?conomiques en me?moire d’Alfred Nobel». Le prix distingue chaque année une ou plusieurs personnes pour leur contribution exceptionnelle aux sciences éco- nomiques. A l’époque, ce fut un véritable tour de force que de faire accepter à l’Acade?mie royale des sciences de décerner un Nobel en économie comme elle le faisait déjà pour la physique et la chimie. Un lobbying intense réussit à lever les réticences de certains membres de l’Académie qui se posaient des questions quant au caractère suffisamment scientifique de l’économie. La question est toujours d’actualité tant l’économie semble être inextricablement sujette à une forte composante idéologique, notamment celle de la «foi dans le marché». Toujours est-il qu’avec ce prix, l’économie se trouvait couronnée d’une aura de scientificité tout en profitant de l’énorme capital symbolique accumulé par le Nobel depuis 1901. Les re?cipiendaires du prix sont au nombre de 75 aujourd’hui. Leurs positions vont de l’ultralibéralisme à un interventionnisme «social démocrate» marqué. Néanmoins, l’attribution fréquente du prix de la Banque de Suède à des économistes issus de l’école de Chicago, activement engagés dans une croisade contre l’Etat-providence – Milton Friedman en tête – ou à des contributions visant à perfectionner des instruments financiers utilisés pour la spéculation pose la question de l’idéologie politique des récipiendaires du prix. D’où la question que se pose les plus critique d’entre nous: le «prix Nobel d’économie» serait-il le cheval de Troie idéologique du néolibéralisme?

Ce qui est reproché à certains économistes, c’est d’essayer de soumettre l’économie à des pseudo-lois naturelles ou immanentes développées par des modèles mathématiques compliqués pour éviter les questions clés. Si l’économie est l’étude du partage de la richesse et que cette richesse est un gros gâteau alors de quoi est fait ce gâteau? Comment est-il partage? Qui tient le couteau? L’Homo economicus tel que le décrivent les manuels d’économie, c’est quelqu’un qui cherche à maximiser la sensation de plaisir associée à la consommation d’un bien. Fruit du calcul rigoureux des plaisirs et des peines, l’Homo economicus a longtemps été pensé comme un synonyme du bonheur. L’Homo economicus farniente, lui il préfère maximiser son temps libre. On sacralise le travail et la productivité, lui, cultive la paresse et pratique «l’art presque disparu de ne rien faire». Il a cousu ses cravates pour en faire des hamacs.

Chapelle – Pablo Hurtado

du 18.12.14 au 10.01.15

Chapelle
Pablo Hurtado

Inspiré de l’architecture de la Chapelle du Pardon au Palais Ducal à Urbino (Italie), Pablo Hurtado a entrepris de recréer un couloir composé de morceaux de tissus teintés de teintures naturelles. La lumière des néons à travers chaque morceau de tissu dédoublé fait apparaître par transparences des couleurs en superposition. Le couloir créé est sans issus. Lieu de recueillement, la forme de cette structure envahie l’espace LABO de sa forme organique. Composé de couleurs et de taches abstraites, les tissus nous rappellent l’incarnation d’une peau ou la texture d’une membrane vivante et palpitante. A l’intérieur nous voilà plongé dans une obscurité solennelle accompagné d’une vibration aux sonorités due aux 30 néons fixés sur des supports en bois réalisés sur mesure. L’installation, éclairée de l’extérieur, rappelle l’envers d’un décor dont les câbles et l’éclairage ont été volontairement mis en avant.

ph-chapelle

CRCRCRCRCR – Aloïs Godinat, Nicolas Wagnières

du 14.11.14 au 06.12.14

CRCRCRCRCR
Nicolas Wagnières/Aloïs Godinat

CRCRCRCRCR, une invitation de l’artiste sérigraphe Nicolas Wagnières pour l’exposition prévue dans le cadre du Monstre festival (festival de micro-édition). Ennuyée de l’unicité des propositions proposées dans cette manifestation, ouverte pourtant au monde de l’édition, j’ai décidé d’inviter un artiste Genevois dont la pratique de l’edition est plus axée sur des questions autour du multiple, et impliqué dans la réalisation de tirages de livres d’artistes.

Nicolas Wagnières invita Aloïs Godinat artiste et camarade de longues date. Ils décidèrent de créer des tirages uniques en détournant le mode d’impression habituel de la sérigraphie. Une sélection de ces tirages réalisés à quatre mains, fut présenté en novembre. La technique trouble aussi le rôle de chacun dans le processus de création, désindividualisant le travail de collaboration, le résultat en surpris plus d’un.

Détails?: 4 tirages de Nicolas Wagnières et Aloïs Godinat présentés à l’espace LABO
Détails?: 4 tirages de Nicolas Wagnières et Aloïs Godinat présentés à l’espace LABO

IMG_52284 3 4 IMG_5272

At Your Side (Part 2) – Léo Wadimoff, Simon Haenni

du 01.11.14 au 09.11.14

At Your Side (Part 2)
Leo Wadimoff/Simon Heanni
En partenariat avec Up State (Zürich) (Part 1) et Curtat Tunnel (Lausanne) (Part 3)

Sous le titre emprunté au slogan «At your side» de la marque Brother, cette exposition des deux jeunes artistes Simon Heanni et Leo Wadimoff ce veut un décor, une critique des lieux et de la société de consommation.

«Nous nous intéressons à rejouer certains mécanismes formels de l’esthétique uniformisée de la société de consommation et de contrôle. Essayer de se rapprocher de ces mécanismes en remplaçant des moyens de production et de conception massifs par des gestes et des matériaux désinvoltes, pauvres mais toutefois appliqués.

Travailler sur la présentation d’un show plus ou moins similaire dans plusieurs villes en même temps nous amène à expérimenter l’autonomie du contenu d’une exposition par rapport à la programmation dans laquelle elle s’inscrit. La documentation et la communication de ces shows subiront l’effet de cette simultanéité. Nous sommes attirés par l’idée de pouvoir réaliser un travail pouvant nous amener à imaginer une exposition en plusieurs parties/salles/espaces, telle une franchise.

Elles comporteront des éléments communs et seront regroupées sous un même titre, tout en étant différentes les unes des autres. L’écart entre les moyens de production du secteur tertiaire et les nôtres révélerait une forme d’échec, qui à notre sens défie les valeurs d’efficacité et de perfection propres à la société de consommation.»

Leo Wadimoff et Simon Heanni

At your Side (Part 1), UP STATE (Zürich, 25 octobre au 4 novembre 2014)
At your Side (Part 1), UP STATE (Zürich, 25 octobre au 4 novembre 2014)
At Your Side, Curtat Tunnel ( Lausanne, du 14 novembre au 6 décembre 2014)

At your Side (Part 2), Labo (Genève, 1er au 9 novembre 2014)

Drei Drei Drei – Hadrien Dussoix, Greg Hug, Beat Lippert

du 04.09.14 au 03.10.14

DREI DREI DREI
Hadrien Dussoix/Greg Hug/Beat Lippert

La 7ème saison démarre avec une exposition collective DREI DREI DREI. Elle regroupe trois artistes suisse nés dans les années septante.
La sélection des travaux présentés se recentra sur l’idée de double ou de reproductibilité des œuvres, de faux-semblant, une thématique que l’on retrouvera plusieurs fois dans la programmation de la saison. Intérêt sous-jacent dans une société aujourd’hui travestie et jouant sur
l’apparence.

vernissage_DREIDREIDREI_public_dept2014

Attirés par l’archéologie, l’histoire, ils travaillent tous trois la matière et ont des questionnements similaires quant à la superposition, l’amas, la duplication. Un univers Rock ’n’ roll les relie. Hadrien Dussoix présente une sculpture en sagex moulé coulé en aluminium et des peintures-sculptures qui dialogues entre elles. Beat Lippert présente des sculptures dédoublées, ses rochers jumeaux, sculptés dans du sagex et pour la première fois peints au spray ainsi qu’une Wall série tableau-sculpture. Greg Hug présente des miniatures de sculptures antiques détournées de leur mouvement initial, une série utilisant différents matériaux pour repoduire la même pièce ainsi que deux nouvelles sculptures ironiques.

vue_expo1
Premier plan: Hadrien Dussoix, Sans titre (détail), 2014, sculpture 29×60×20 cm?; Beat Lippert (à l’arrière), Wall série 1-6, 2014, résine fibre de verre, peinture, 70×100 cm (chaque)

«Place aux effets de matière chez Hadrien Dussoix, que ce soit sur la toile, dans une sculpture, ou dans une installation. Avec ou sans peinture à proprement parler, les compositions de l’artiste genevois en deux ou en trois dimensions, faites de différentes textures, avec une rudesse parfois abrupte, se conjuguent sur le mode du collage: superposition, télescopage de matériaux, chevauchements en tout genre. Pendant dix ans, sa pratique a en effet esquivé l’embarras du choix en préférant sortir du dilemme par la confrontation des matières et des interactions avec l’espace.»

Karine Tissot

Beat Lippert est né à Lausanne en 1977, ayant étudié la sculpture (Alanus Hochschule für Kunst und Gesellschaft à Bonn en Allemagne (1997-2001), l’archéologie et les arts visuels (Haute Ecole d’Art et de Design, HEAD – Genève, 2003-2007), Beat Lippert combine dans ses œuvres, principalement conceptuelles, ces trois domaines. Dans plusieurs travaux, il s’approprie des motifs de la statuaire antique, par exemple en voyageant à travers l’Italie avec une colonne corinthienne remorquée à sa bicyclette dans Véhicule (2008) ou en reproduisant de manière subtilement modifiée le fameux Tireur d’épine dans Spinario (2009). Beat Lippert, jeune plasticien suisse particulièrement préoccupé par l’archéologie et l’ubiquité du patrimoine sculptural ou architectural classique.

Exposition "DREI DREI DREI" du 4 au 28 septembre 2014 à l'Espace LABO à Genève avec Greg Hug, Beat Lippert et Hadrien Dussoix
Hadrien Dussoix, Cannibal Corps?, 2014, huile sur toile, 100×140cm; Beat Lippert, Sans-titre, 2014, Résine, fibre de verre et peinture?; Greg Hug, Disco locos, 2014, technique mixte, 20×13×21cm

«La pratique de Greg Hug – le moulage sur corps – le place d’emblée dans un rapport à la tradition classique. Contraint à une représentation strictement réaliste, il se confronte fatalement aux canons de la sculpture, ce qui se traduit par une attention particulière portée aux postures de ses sujets, aux effets de texture, aux drapés ou aux modelés. L’ancrage dans l’histoire de l’art est cependant contrebalancé par la plasticité que lui offre sa technique. La souplesse des matériaux contemporains lui permet ainsi d’imprimer un léger décalage à notre regard. Si l’effet évoque l’Antique, il est ici mâtiné d’une masse de références des plus contemporaines, du cinéma gore à l’icône médiatique.»

Raphaël Oesterlé, 2013
DREI_2014_BeatLIPPERT_1
Beat Lippert, Sans titre, 2014, résine fibre de verre, peinture, 118?×?20?×?15 cm (chaque)?; Wall série 1-6, 2014, résine fibre de verre, 70?×?100 cm (chaque)